Depuis un demi siècle, l’Aquitaine et le Québec ont une volonté politique de coopération et de partage de compétences dans différents domaines, dont celui de la culture.

Depuis 2003, Zébra3 construit une relation durable avec le Québec à travers la mise en place de résidences de créations.

En 2011-2012, le Centre d’art Clark et l’association Zébra3 ont mis en place des échanges culturels croisés entre Bordeaux et Montréal. Ces échanges renouvelés en 2014 donneront lieu à la coproduction de deux résidences de création et deux expositions.

 

Julie Chaffort, artiste vidéaste bordelaise, a été sélectionnée pour effectuer une résidence de création de 8 semaines au Centre Clark à Montréal, à l'issue de laquelle elle présente l'installation vidéo Jour Blanc qu'elle a réalisée durant son séjour.

 

Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux en 2006, Julie Chaffort s’est consacrée à la pratique cinématographique dès la fin de ses études. Elle a écrit, réalisé, produit, monté et diffusé Some Sunny Days et Wild is the Wind, deux longs-métrages de fiction, avant de suivre et d’obtenir en 2010 le Werner Herzog’s Rogue Film School Diploma à New-York. Elle travaille ensuite avec le réalisateur Roy Andersson à Stockholm, puis est sélectionnée en tant que cinéaste au Centre International d’Art et du Paysage sur l’île de Vassivière où elle réalise son nouveau film Hot-Dog. Son travail, orienté vers le cinéma, comprend également une dimension plastique où se mêlent installations et performances. Sa dernière oeuvre BANG !, est une installation monumentale composée d’une trentaine de pianos effondrés les uns sur les autres, scène de désolation spectaculaire, presque burlesque.

 

L’installation Jour Blanc de Julie Chaffort met en scène 3 vidéos ; la première avec des fumées noires qui envahissent le paysage jusqu'à ce que la forêt disparaisse totalement de l'écran, la deuxième avec une chanteuse lyrique, une danseuse de flamenco et une vieille dame qui luttent face à un vent violent et s’obstinent à le contrer.  La troisième vidéo met en scène une platine vinyle qui joue le son de hurlements de loups dans plusieurs paysages inhabités, tel un souvenir du sauvage, du vivant.

Jour Blanc a été pensé comme un souvenir indistinct en tentant de retrouver le paysage disparu, embrumé et comme un aveuglement: être ébloui par la lumière qui repend peu à peu possession du paysage.

 

L’artiste a choisi de nommer son installation « Jour Blanc » en référence au poème du même titre d’Aseni Tarkovski, faisant écho à l’enfance, aux souvenirs.

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www.juliechaffort.com