Pour la première exposition du Crystal Palace, nouvel espace de diffusion, Zébra3 invite le collectif toulousain ALaPlage à montrer une de ses œuvres emblématiques.

 

Inspirée des enseignes lumineuses commerciales, symboles du développement économique et consumériste des villes, La réalité n’existe pas est une sculpture lumineuse mobile qui associe volume, matières et langage. Cette dimension publicitaire lui donne un caractère urbain et populaire, et une place appropriée en vitrine du n° 7 de la place du Parlement.

 

Son caractère nomade la libère des contraintes statiques de la sculpture et intensifie sa capacité de transmission. Il émancipe l’œuvre des frontières du musée ou de la galerie, en facilitant les stratégies d’engagement de l’art dans l’espace public.

 

L’usage de la lumière artificielle traite d’une histoire de l’art liée aux pionniers minimalistes américains ou encore à l’Arte Povera. Sa fonction n’est plus seulement d’éclairer ou de rendre visible, elle est un élément plastique constitutif de l’œuvre jusqu’à en devenir le titre. La réalité ou matérialité concrète de l’objet est donc aussi signifiante que le message qu’il véhicule : « La réalité n’existe pas ».

 

Cette affirmation cartésienne interroge notre perception de la réalité. Une réalité collective qui se substituerait à des réalités individuelles, fonction de notre capacité à envisager notre environnement de manière subjective.

La réalité n’existe pas est une œuvre visible et lisible, une veilleuse urbaine qui témoigne de la propension de l’art à se glisser dans les interstices des flux de la communication contemporaine, quels qu’en soient les supports, pour réinventer notre environnement.