Tangram : Casse tête chinois, jeu mathématique, constructions et logique formelle, dissection du carré en sept formes. Motif pédagogique pour évaluer la créativité en groupe, il est aussi une application téléphonique à classer dans les activités hypnotiques, remède contre toute formes d’anxiétés,  comme un ronron pour éviter de penser à autre chose.

 

C’est, pour cette exposition dans la vitrine, un jeu d’assemblage de neuf caissons lumineux dont le principe est de rappeler le caractère dessiné des figures. Les formats correspondent à plusieurs référents : anthropomorphe, enseigne publicitaire, ligne d'horizon qui reconstitue un petit théâtre et le jeu d'assemblage à proprement dit.

 

Il s’agit de faire cohabiter par rebonds différents registres d'images, comme une radiographie du travail à quatre mains qui compose le duo Hippolyte Hentgen.

Hippolyte Hentgen s’intéresse au dessin pour sa capacité et sa puissance à reproduire. Au travers de cette faculté première se pose également la question du document d’où la cohabitation dans « Tangram » de cartes postales, d’archives muséales ou encore d’extraits de carnet de croquis.  Il est question du  réel et ce qui en est la copie,  de la reproduction ,  l’image , la trace …

 

De la forme légère du dessin discursif, qui apparaît comme une prise de notes, aux dessins qui imposent plus de contraintes techniques, la question reste la même : comment dessiner, ici et maintenant ? Que pourrait être une forme qui véhicule une sorte de justesse ? Quelle fluidité et quelle marge de manœuvre avons nous pour cette activité ? De quelles ruses faut-il faire preuve pour pouvoir dire que nous en sommes les auteurs ? Comment rivaliser avec le flux industriel et colossal d’images, d’archétypes et de poncifs ? Autant de questions qui ne trouvent de réponses possibles que dans la légèreté du jonglage et dans l’abandon au jeu.

 

Œuvre produite par Zébra3 et réalisée dans ses ateliers.