INAUGURATION 
SAMEDI 13 DÉCEMBRE  I 18:00 - 00:00
GRATUIT ☻ À l’occasion de la Supérette de Noël
Performance Manling Xue
DJ set PIPOCOLOR 
Buvette & food    

Entités à part entière, à la fois anxiogènes et vulnérables, les fleuves dessinent des espaces vivants qui captivent et façonnent les géographies comme l’histoire des peuplements. Nourris d’affluents qui les renforcent et les enrichissent, ils portent leur flot de récits, de cultures, de voyages et de mythologies. La Garonne à l’approche de l’océan conjugue l’influence des marées à l’affluence de ses sources multiples.

C’est sur la frange de sa rive bordelaise, à la Fabrique Pola, qu’à travers le regard d’artistes l’exposition Open sources évoque les liens fascinants et organiques que nous entretenons à l’eau, à sa présence, à ses états. Film, installation, son, sculpture... un registre varié d’approches, de sources, de récits agissent comme autant de points d’entrée pour évoquer la fragilité de cette ressource fondamentale.

À l’heure où la récurrence et l’intensité des phénomènes climatiques devient graduellement plus perceptible, l’eau comme ressource devient un enjeu majeur. Sous ses formes souterraines, puis à l’affleurement de ses résurgences jusqu’à sa transformation saumâtre à l’approche de l’océan, la Garonne ouvre un spectre infini de paysages, rythmes, matières, couleurs et sédiments, agissant comme autant d’éléments dont se saisissent les artistes pour évoquer l’état présent du fleuve comme ses potentielles destinés.

🌢 Les artistes :

Stéphane Arcas, est originaire de la campagne aux alentours de Toulouse , plasticien très actif dès le début des années 90. Plasticien, metteur en scène, scénographe et écrivain français, il expose tant dans l’institution que dans les lieux alternatifs, dont il est parfois à l’origine (les Ateliers RLBQ et Tohu-Bohu à
Marseille). Il réalise, entre autres, le Body1 Count, une installation présentant à même le sol toutes les composantes constituant un corps humain de 70 kg dans les proportions idoines. Son oeuvre, qualifiée de « conceptuel punk » empreinte de référents culturels variés, mêle l’art classique à la culture rock. 

Camille Benbournane compose des installations à partir de sculpture et céramiques qui prennent la forme de fontaines, sources thaumaturgiques oeuvres d’une civilisation adaptée à un territoire submergé par les flots.

Olivier Crouzel et Sophie Poirier sillonnent le fleuve pour écrire l’histoire de traversées au fil de l’eau, leur travail de concert associe images mouvantes, captations de terrain à des textes lus qui accompagnent le flux des courants et des marées.

Duo -Y- (Julie Laymond et Ilazki de Portuondo), ) s’engage dans des investigations où l’irrationnel se structure et entre en résonance avec des faits ou contextes historiques. La lettre Y qui donne son nom au duo est l’idéogramme des baguettes de sourcier.e. 

Laurent Faulon, développe un art d’interventions, le plus souvent éphémères et fortement contextualisées. En une vingtaine d’années, son travail s’est déplacé de la performance vers l’installation. Concevant toujours des oeuvres qui entrent en résonance avec les caractéristiques architecturales, politiques, économiques ou sociales de l’endroit qui les accueille, c’est souvent ce dernier qui constitue le point de départ de sa réflexion et reste l’élément principal de ses propositions.

Hortense Le Calvez, est une artiste qui explore l’histoire environnementale et les stratégies adaptatives sociétales sous l’angle maritime. Sa pratique interroge le fossé paradoxal entre les compréhensions individuelles et les réactions collectives face aux problématiques écologiques et énergétiques. Après des
années de fabrications sculpturales sous-marine en Grèce sur son voilier le Forlane 6, elle vit à présent en Bretagne et travaille dans son atelier à Brest.

Inga Somdyala, propose une installation issue de son travail de recherche en résidence au capc et à Zébra3 à l’automne 2025.
Inga interroge la mémoire et l’identité à travers une relation physique et symbolique aux matières (ocres, argiles, sols), qu’il collecte dans les paysages et incorpore dans ses oeuvres. La terre devient le témoin des histoires individuelles et collectives, ancrant l’expérience intime dans l’histoire géopolitique et sociale.

Nicolas Tourte propose une installation nouvelle dans le sillage de recherches antérieures qui s’appuient sur la représentation de rivières, fleuves et flux. Ses propositions nous immergent dans des paysages fluctuants, une plongée au coeur de dynamiques naturelles.

Manling Xue, s’intéresse aux leurres de pêche, confections minutieuses et fantasmagoriques, à partir desquels elle crée de nouvelles formes animales imaginaires, nous projetant par anticipation dans un univers d’hybrides technologiques. Ce bestiaire opère comme corpus de personnages doués de facultés nouvelles dans un monde ou faune, flore se seraient adaptés à des conditions environnementales dégradées ou « upgradées ».

évènement soutenu par : Ministère de la Culture-DRAC Nouvelle-Aquitaine, Région Nouvelle-Aquitaine, Conseil départemental de la Gironde, Bordeaux Métropole, Mairie de Bordeaux, Agence de l'eau Adour Garonne, SABOM
identité graphique : Lucy Faucouneau